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25 octobre 2012

l'association AHLI à Taroudannt

Coup de coeur pour le projet, coup de coeur pour l'équipe

J’ai évoqué plus haut ma prmièere rencontre, je viens vous en parler mieux puisque c’est un coup de cœur.

En 4 ans, AHLI  qui signifie "mes parents" en arabe , accompagne des enfants en situation précaire, voire à la rue, en leur apportant une éducation non-formelle, et pour les plus âgés un apprentissage des divers métiers, dont l’artisanat (stuc, maroquinerie, ébénisterie, tissage).

La première fois qu’on se rend dans le centre, on a le sentiment que les enfants passent leur temps à manger. Une première collation à 10h, car ils viennent souvent le ventre vide, le midi je ne sais plus comment ça se passe, mais je sais qu’il y a un dernier repas à 17h, car pour certains se sera le dernier de la journée.

J’en reviens à l’artisanat. Outre l’apprentissage en vue de les préparer à travailler à 18 ans, c’est aussi un lien trans-générationnel très fort. D’autant plus important que pour certains de ces enfants c’est la seule famille qu’ils possèdent.

Les maîtres-artisans, sont parfois très âgés (je pense à l’atelier de tissage), ils représentent non seulement l’enseignant, mais également pour ces jeunes en situation particulière, ils sont la figure adulte représentant transmission et autorité. Au Maroc, on nomme ces maîtres-artisans : maâlem, c’est un titre honorifique également, qui représente savoir, sérieux et transmission. Le respect qu’ont ces enfants quand ils interpellent leur maâlem est impressionnant.

Les deux maâlems de l’atelier tissage, sont les derniers tisserands de Taroudannt, leur savoir n’en est que plus précieux car le métier pourrait s’éteindre avec eux.

Le fonctionnement global de l’association est bien pensé. L’éducation non formelle pour les plus jeunes, permet à certains (un % non négligeable) de réintégrer le cursus scolaire classique. Certains parviennent jusqu’au bac.

AHLI réintègre également les mamans de ces enfants. Certaines suivent des ateliers de coutures, prennent des cours d’alphabétisation…enfin un petit restaurant est en projet pour permettre à ces femmes d’améliorer les revenus de la famille.

Par ailleurs, un internat augmente petit à petit sa capacité d’accueil. Les bénéfices de la journée d’encadrement se trouvaient perdus quand les enfants passaient la nuit dans la rue.

Et enfin, la dernière chose mise en place pour les jeunes adultes sortis diplômés du centre. Des petits ateliers/boutiques leur sont prêtés pour qu’ils commencent leur activité professionnelle. Même s’ils ne passent plus la journée au centre, ils restent encadrés dans la recherche de client, le suivi de leur travail, l’aide à la gestion de leur activité.

Je vous l’ai dit, c’est un projet global et cohérent.

Je vous invite à suivre leur activité sur www.ahli.ma , ils méritent votre soutien.

Et de manière plus spécifique vous m’y retrouverez en suivant ce lien : http://www.ahli.ma/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=41&Itemid=63&lang=fr&limitstart=5

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