Nous étions en décembre 2010, quand j’ai reçu un mail par le biais de ce blog

Un mail tellement enthousiaste qu’il en était un compréhensible.

« …projets…Maroc…tourisme solidaire…tissage…femmes…jeunes précarisés…Mon attache en France est également sur Toulouse - je viens d'arriver et je reste jusqu'à la mi-janvier. Pourrions-nous nous rencontrer? ».

Effectivement, le plus simple était de se rencontrer et le rendez-vous fut pris.

Une petite bonne femme débarqua chez moi, pleine d’énergie, et nous avons donc parlé de moult projets au Maroc. Elle, c’est Annie, elle vit et travaille au Maroc, où avec un ami, ils ont développé une agence de tourisme solidaire dans l’Anti-Atlas.

Engagés dans le développement rural de cette région, non seulement ils participent à la faire connaitre en encourageant un tourisme solidaire, raisonné, qui représente un complément économique pour ces régions, tout en veillant à ne pas bouleverser le mode de vie des villageois.

Son constat était simple : « quand nous accompagnons des touristes, nous leur proposons d’acheter leurs souvenirs directement dans les villages où ils séjournent. Hélas, il y a des savoir-faire magnifiques, mais l’offre n’est pas adaptée. »

Comme son investissement personnel ne s’arrête pas à proposer des voyages, elle cherche à aider ses partenaires à développer d’autres sources de revenus. Et c’est aussi une façon de conserver le patrimoine.

J’étais certes convaincue, mais des gens qui veulent changer le monde contre son gré, il y en a plein, aussi je voulais d’abord mesurer si la motivation était celle d’Annie ou venait des villageois.

Ma réponse fut : « je ne peux pas avoir envie à leur place ». Avant de m’engager dans ces projets, il fallait que je voie sur place lors dans prochain séjour.

Annie

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